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« Devenir écoute ? »-Réflexion introductive sur les dimensions et l’essence de la sonothérapie

Dernière mise à jour : 11 mai

La sonothérapie désigne un ensemble de pratiques de soin et d’accompagnement, individuel ou collectif. Elle emploie la vibration sonore pour accompagner les personnes vers une libération, un apaisement et un équilibre plus grands.

On parle souvent de tous les instruments, techniques et protocoles qu’elle utilise, et qui semblent être incontournables : massage sonore aux bols himalayens, bains de gong, soin par les diapasons thérapeutiques…

Mais au-delà des outils qu’elle emploie, quel est le cœur de cette approche ?

Pour cheminer vers un horizon de réponse , explorons les différentes aspects de cette pratique.


La sonothérapie « passive » ou "réceptive" : massage sonore , bains de son, soins vibratoires ….


Elle est souvent vue et pratiquée comme une approche de soin holistique : physique, énergétique et psychique. Grâce aux vertus de l’onde sonore et de la vibration — et au lien de l’énergie sonore avec la structure physique de l’univers et du vivant — elle a le mérite et l'intérêt de pouvoir fonctionner sans nécessairement passer par beaucoup d’échanges verbaux entre le thérapeute et le consultant.


C’est ce que l’on pourrait appeler la sonothérapie passive ou réceptive : le consultant, après un bref entretien, vient recevoir un soin individuel ou un bain sonore collectif « en immersion ». Allongé sur une table de massage ou confortablement installé au sol, il se trouve immergé dans un flux d’ondes sonores et de fréquences acoustiques que le praticien fait résonner à l’écoute de ses demandes, besoins et intentions — en relation avec sa connaissance et la maîtrise de ses instruments (bols himalayiens , gongs , cristal , diapasons , instruments mélodiques divers ..) et de leurs propriétés.


Egalement dans un lien intime avec une forme d’évaluation non médicale des enjeux inconscients, établie lors de l'entretien préliminaire et par différentes techniques possibles : écoute de l’énergie vocale, scan par le toucher, utilisation d’ondes de formes, prise du pouls…


De manière plus générale, le praticien entre dans une écoute à la fois élargie, focale et hypnotique, au service de l’espace vibratoire, dans l’ ici et maintenant.


Sous cette forme, selon de nombreux travaux initiés dès les années 1980 par des pionniers comme Fabien Maman (cf. Le Tao du Son), la sonothérapie présente des impacts notables et vérifiés sur l’équilibre de l’organisme, la diminution du stress, l’amélioration du sommeil, etc. Cela, sans que tous les mécanismes détaillés de ces effets soient encore entièrement compris ou étudiés dans leur complexité.



La thérapie sonore et l’accompagnement  : une approche en devenir


Au delà de cet aspect la sonothérapie débouche aussi sur un  processus d’accompagnement de la personne .

Ici le soin en « relaxation » et « énergétique » sonore  est intégré et mis  en perspective dans un processus qui passe par le miroir de la relation thérapeutique.


Par l’’écoute attentive, l’échange, la parole, l’analyse et d’autres supports contemplatifs et somatiques il s’agit d’ impliquer le consultant de manière active et non-violente dans son auto-régulation, au sein d’un cadre proposé , tenu et facilité par le praticien-thérapeute.

Cet aspect de la sonothérapie implique une notion de suivi régulier et approfondi dans le temps, dans lequel les entretiens sont plus développés et se rapproche de l'anamnèse classique.


Il s'agit de créer une alliance thérapeutique pour aller rencontrer des espaces ressources permettant une meilleure reconnaissance de soi et la possibilité de « re-négocier » ( P.Levine) certains espace traumatiques , en prenant en compte les capacités d’intégration de chacun et la progressivité du parcours.


Au niveau de l’énergie sonore , une telle approche à la fois sur la spécificité et la complémentarité des différents instruments vibratoires : massage sonore au bols himalayens , bain de gong thérapeutique , soin par le cristal vibré , diapasons et toucher …

Cette approche va employer tel ou tel instrument en écho au processus d’introspection. L'énergie sonore est un prolongement de l'énergie psychique et in fine , de la conscience. Cet apsect prends une importance particulière dans la thérapie sonore , qui mobilise les ressources archétypales de chaque type d'instrument .


Au delà du son , elle ouvre sur un processus multidimensionnel dans lequel la réception de l’énergie sonore est loin d’être le seul support de l’accompagnement, même si elle reste au cœur du moment réceptif du « soin ». D’où cette appellation de sono-thérapie.


Cet aspect de thérapie sonore, encore en construction de nos jours, demanderait un examen approfondi que nous proposerons ultérieurement.

Il n’en est encore qu’à ses débuts et se construit en dialogue et résonance avec des processus perceptifs, interactifs, analytiques et contemplatifs tels qu’on peut en trouver dans les thérapies classiques, comportementales, somatiques et de la troisième vague, dans la musico-thérapie et l’art thérapie ,  autant que dans les pratiques dites de « méditation » guidée ou de yoga.


De la thérapie à la philosophie vibratoire  : introspection et enquête sur la nature des choses


Enfin, la sonothérapie, dès son origine, contient, de manière plus ou moins explicite selon les lignées d’enseignement, une approche philosophique du monde et du réel comme réalité vibratoire, ce qu’on retrouve par exemple dans le terme de Sonologie (Son + Logos), proposé par un des pionniers de la sonothérapie en Occident et en Europe : Emmanuel Comte.


Cet aspect que nous nommons « philosophie vibratoire » trouve son fondement dans le lien du son et de la musique avec la cosmologie et la métaphysique, qui est mis en valeur de manière très approfondie dans la philosophie de Grèce antique et archaïque, autant que dans les démarches indiennes du Yoga (étude du microcosme humain et des moyens de sa réalisation complète) et du Sāṃkhya (étude du macrocosme ou science du mesurable).


Aujourd’hui, cette enquête sur la nature des choses prend une dimension particulièrement importante, à l’heure où la notion de vibration sert de principe méthodologique à tout un faisceau d’études et de démarches scientifiques qui rejoignent certains axes des sagesses grecque et indiennes  : en physique, biologie, astrobiologie,  astrophysique et recherche fondamentale.


À une époque aussi où la pratique de la pensée rationnelle est, dans le même temps, mise à rude épreuve par les idéologies politiques, le culte de l’immédiateté  et la critique souvent hâtive et brumeuse du mental humain au nom d’une spiritualité à la fois floue et dogmatique.


Les dérives de la « mythologie fréquentielle » et la recherche de « pilules sonores » : entre New Age, hégémonie du "développement personnel" et matérialisme thérapeutique


Il semble que notre époque exige de plus en plus de hausser le curseur du discernement et de la pensée logique qui accompagne la sonothérapie, pour éviter les simplifications, croyances et idéologies New Age qui se répandent aussi vite que les ondes sonores « thérapeutiques », en prétendant prendre appui sur « la » science.


On oublie souvent que le cœur de la démarche scientifique réside dans le doute, l’humilité et l’art de poser des questions, plutôt que dans les réponses, les typologies et les modèles théoriques, nécessairement évolutifs et incomplets.


Ainsi, telle ou telle fréquence « réparerait » l’ADN (serait-il « cassé » ?).


Telle autre ré-harmoniserait tel ou tel organe, chakras (sous-entendu une nouvelle fois « à coup sûr »…).


Une autre nous révèlerait notre « chemin de vie" ou " notre mission d’âme », etc...


Tel instrument « serait » la fréquence du feu, de l’eau, du soleil ou de la terre…


La rapidité de dissolution des nuances, explications, mises en contexte historiques, est parfois compréhensible dans un souci de vulgarisation…


Mais elle entraîne aussi avec elle tout un ensemble de malentendus, de confusions, d’illusions et de conflits internes qui n'ont rien de constructifs … à part pour développer une mode ou un commerce florissant.


N’oublions pas que le « bien-être » et le « développement personnel » sont aujourd’hui devenus des enjeux économiques. Et la sonothérapie, avec toute sa gamme d’instruments et de protocoles, ne fait pas exception.


Malheureusement, la perte de discernement conduit à rendre le processus thérapeutique et l’exploration intérieure de plus en plus dépendants vis-à-vis d’objets, de fréquences ou de protocoles externes.Il est crucial de comprendre que tous ces éléments externes sont des miroirs d’états et de ressources internes.


La deuxième dérive est de réduire la sonothérapie à un simple outil de relaxation, de bien-être ou de « développement personnel », en oubliant son aspect philosophique et « spirituel », si l’on entend par ce terme une enquête menée par l’esprit sur la nature de l’humain et du réel, au-delà de toute croyance instituée et dogmatique , au-delà de toute attente ou intérêt personnel.


Souvenons-nous que, dans la sonothérapie, le son est finalement un support, plus qu’un absolu ou une « pilule » miracle. Un support à l’harmonisation du corps et de l’esprit, mais aussi à la reconnaissance de soi et du réel dans leur entièreté, leur complétude naturelle.


Si l’on évite tout réductionnisme, plusieurs dimensions se rejoignent et convergent donc dans la pratique de la sonothérapie. Elles se complètent mais ne se confondent pas.


  • Entretiens et suivis thérapeutiques qui structurent et ouvrent l’espace de soin pour une personne où un groupe

  • Co-création transparente d'un espace d'échange vibratoire pris en charge par le praticien

  • Étude des impacts du son et des fréquences sur le corps et l’esprit en relation avec les techniques de « jeu » et d’information de la matière sonore, aussi bien qu’avec la connaissance appropriée des instruments dits « vibratoires ».

  • Émergence de perceptions liées aux yoga(s) du son et entraînement au discernement.

  • Introspection et reconnaissance de soi par l’expérience d’états méditatifs naturels.

  • Accompagnement à l'intégration de ces perceptions et états dans le quotidien et développement d'une relation distanciée aux expériences traversées par le biais de l'énergie sonore

  • Philosophie vibratoire et enquête sensorielle sur la nature des choses, du monde et de l’humanité.


Au cœur de la sonothérapie : le devenir écoute


Comme le rapelle P. Garnier - fondateur de l'académie française de sonothérapie, un des sens profonds et essentiel de la sonothérapie moderne est révélé par l'étymologie du terme anglais « sound-healing » (guérison ou soin par le son). Le terme « healing » vient de « whole » (entier), « wholeness » (la totalité), « to be whole » (être complet).


Dans sa quintessence, cette approche propose donc de prendre appui sur l’énergie sonore pour amener le corps et l’esprit à se reconnaître dans l’unité universelle et la complétude de ce qui est. Cet espace originel est naturellement source d’harmonie et de rééquilibrage dynamique, au-delà de toute volonté, intention ou attente « thérapeutique ».


Envisagée de cette manière, la sonothérapie trouve naturellement un de ses fondements principaux dans les yogas du son traditionnels qui affirment la possibilité d'une dissolution progressive de la souffrance et des conflits provoqués par l'oubli de l'unité et du fond silencieux de toute vie.


De par tous nos conditionnements, il nous arrive fréquemment de vivre séparés de notre nature première, dans des images, des projections, des identifications sources de tensions physiologiques, de désordres psychiques et émotionnels, de conflits existentiels.


Se rejoindre, se rassembler et redevenir entier, au-delà des luttes et des confusions liées au sentiment de séparation.


Contacter, accueillir et recollecter les parties de nous oubliées, refoulées, ou simplement laissées de côté. Favoriser ainsi les réponses autonomes et régulations naturelles de notre organisme et de son intelligence. Laisser l'esprit se clarifier et s'apaiser. Activer et comprendre les ressources qui nous autorisent à laisser s’exprimer nos élans et notre lumière, nos besoins, nos failles et notre puissance avec espace et fluidité.

C’est ce que la « sonothérapie » propose, pour le praticien, autant que pour le consultant. Comment ?


En écoutant, profondément. Inlassablement. Jusqu'à pressentir, parfois même vivre concrètement, la possibilité de ne faire plus qu'un avec l'écoute elle-même.


Devenir écoute.


Et par là même, rejoindre le vivant.


Selon nous, c’est le cœur de la sonothérapie, son essence, et son horizon principal, au-delà de la recherche du « bien-être » physique, émotionnel et psychique ou du « développement personnel ». Deux aspects qu'elle favorise mais qui, soyons honnêtes, resteront toujours relatifs, éphémères et assujettis à des conditions, dont certaines nous échappent totalement.


"L’écoute est donc le moteur qui, avec une énergie insoupçonnée, pousse l’homme à devenir ce qu’il doit être, malgré ses résistances acharnées. Exister sans le savoir, c’est n’être pas. Or, il est donné à l’homme la possibilité d’exister en le sachant afin qu’il puisse, au travers de cette aventure, se prendre à devenir, c’est-à-dire à être. Sentir en lui la vie qui se déroule et s’active, percevoir la coulée incessante de l’énergie qu’elle représente, baigner en cette essence jusqu’à en être totalement imprégné, demeurent les grandes attributions humaines auxquelles chaque individu doit se trouver sensibilisé."


— Alfred Tomatis, Vers l’écoute humaine - Tome 1 - introduction


Bien entendu, suivre cette direction demande alors d’étudier comment ce devenir écoute peut être favorisé :


  • Dans la recherche et l’enquête intérieure du praticien.

  • Dans l’alliance thérapeutique avec le consultant.

  • Dans une relation à la fois claire et intime avec l’énergie sonore, notamment celle des instruments vibratoires conçus comme des véhicules d’intelligence, de sagesse et d’information (autant que comme des résonateurs diffusant des fréquences d’harmonisation, susceptibles d’être répertoriées, mesurées et « comprises », avec clarté sans pour autant être réduites à des « objets » ou à des « pilules » miraculeuses)


Un horizon infini : penser et sentir


« Devenir écoute » pourrait être exprimé ainsi  : Sentir peu à peu en soi -même ,  le mouvement de la pensée qui retourne vers son origine .

Mais sentir ce mouvement ,  implique d’abord de ne pas céder à une mode très actuelle : le rejet de la pensée et la critique constante du « mental » et son corollaire : l’enfermement dans le « feeling » personnel , au nom de l’instant présent et du lâcher prise.


La méthodologie de la  sonothérapie, quelque soit son fondement ,  ouvre inévitablement  sur un questionnement et une exploration par la pensée rationnelle et logique , en dialogue avec le déploiement du ressenti :


  • Comment appréhender ce que transporte l’onde sonore dans la matière vivante qu’elle impacte et met en mouvement ?

  • L’harmonisation réside-t-elle dans la fréquence de l’onde sonore en elle-même ou dans ce qu’elle transporte ?

  • Ou encore dans la disponibilité et la qualité de l’espace vibratoire qui est ouvert et tenu ?

  • Quel est le rôle joué par chacune de ces dimensions ?

  • Et plus fondamentalement encore, quelle est la nature de ce qui harmonise mais ne dépend d’aucune harmonisation ou volonté d’harmonisation ? Comment se positionner de manière claire, sensible et ouverte au sein d’une pratique de sonothérapie ?


Ces questions pourraient sembler très « abstraites ». Pourtant, lorsque l’on ferme les yeux et que l’on écoute un « bain sonore », on entend inévitablement, dans la matière même du son et le geste qui lui donne naissance, la présence de leur résonance. Ou son absence…

Ce n’est pas un questionnement simplement intellectuel mais une résonance sans fin, sans attachement à aucune réponse. Comme la résonance des bols chantants, du gong ou du cristal vibré, elle retourne constamment vers le silence qui lui a donné naissance, sans rupture, césure, ni effort.

Symbolisant par la même le mouvement océanique de la pensée naturelle, au-delà de sa fixation sur telle ou telle idée, doctrine ou croyance.


Au contact de cette résonance, il nous semble que s’ouvre le champ éthique d’une sonothérapie responsable. C’est à dire qui peut répondre des mouvements qu’elle génère , accompagne , module ou prolonge .

Non pas parce que l’on détient une réponse définitive et fermée aux questions mentionnées, mais parce que l’on traverse encore et encore dans le vécu, les différentes nuances de leur vibration, au contact d’une intelligence qui nous dépasse largement.

On peut « répondre » de l’énergie sonore qui est manifestée sous notre témoignage.

Manifestée à travers nos faits et gestes de praticiens autant que par un « non-agir ».

Produite par le silence indicible qui la traverse et la constitue,  si l’on veut bien laisser surgir le point zéro de toute session de soin.

Point zéro qui ne manquera pas d’émerger de lui-même lorsque « place nette » lui est faite.


Cette netteté repose sur une pensée claire .


Cette clarté, ne peut être uniquement  produite par « un cœur ouvert », de bonnes « intentions », des connaissances ou une maîtrise technique.

Elle demande un éclaircissement, une enquête, un questionnement infini qui s’engage dans la vibration du ressenti.


Prendre le temps d’ouvrir le champ de cette exploration vibratoire fait partie intégrante de ce que la sonothérapie a de précieux à nous offrir, au-delà d’elle-même, de ses formes et pratiques concrètes, au-delà de toutes les magnifiques collections d’instruments, de techniques et de « protocoles » qu’elle permet de découvrir.

Dans le processus qui la fonde et que nous avons nommer ici le « devenir écoute » sans toutefois le parcourir dans toute ses nuances.


On glorifie bien souvent aujourd’hui un état dans lequel « il n’y a pas de question »…


Un état non mental , qui signifie  une présence totale, unifiée  et transparente  à ce qui est, en dehors de tout conditionnement mémoriel qui "nous pense".


Mais en sommes nous vraiment là, lorsque nous rejetons le mental , la pensée , le questionnement?


Se raccorder ne serait-ce que quelques instants à cette dimension "non-mentale" demande à la fois un abandon  qui ne dépend pas de nous, une motivation ardente et une "discipline" qui consiste notamment à éclaircir le contenu mental jusqu’à son point de bascule vers l’indicible .


Sur ce chemin nous sommes conduit à raccorder ce contenu  à un ressenti laissé libre de toute saisie qui se voudrait définitive, en développant une perception à la fois fine et neutre de croyances et d’images trop orientées.


Plutôt que de fuir la pensée dans une impulsion immédiate à agir sous la guidance de « notre » ressenti, par exemple pour jouer les instruments vibratoires, observons de quoi ce ressenti se compose.


Comment pouvons-nous laisser apparaître et disparaître le ressenti sans en faire quelque chose comme une histoire, un symbole, une croyance ? Quelles sont les mémoires qui le recouvrent, parfois le composent intégralement ? Quels sont les liens de ces mémoires personnelles aux mémoires trans-personnelles, humaines, biologiques, universelles ?


Comment ces formes peuvent-elles être reconnues, accueillies, distinguées, épurées de leur charge, travaillées par une pensée logique qui tende à l’universel et pas seulement à l’affirmation de notre personnalité ? Cela est passionnant mais exigeant. Cela demande patience et distance. Elaboration , distinction, va et vient entre la pensée et la perception ...


L'instrument et l'énergie sonore peuvent-elles nous conduire à ouvrir cette écoute dans toute son épaisseur ?

Provoquer un mouvement  physique , énergétique ou psychique  par le son d’un instrument, en soi, n’a pas plus d’intérêt qu’autre chose…


Pourquoi d’ailleurs voulons-nous « harmoniser », "accompagner" , "aider" , "libérer" ?

Et il y a-t-il réellement besoin de le « vouloir » ?


À une époque où la thérapie sonore se propage sous des formes très diverses et parfois hasardeuses, « bruyantes » (pour reprendre le terme de Fabien Maman dans son dernier ouvrage) ou simplement mécaniques, prenons bien soin de ne pas oublier ce à quoi elle nous convoque.


Sous cette démarche et son histoire se manifeste un processus intelligent, impersonnel, vivant qui pourrait sembler demander :


Qu’entendons-nous au réel ?


Jusqu’où sommes-nous prêts à devenir écoute ?

 
 
 

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